Aston Martin est depuis toujours un constructeur à part qui
cultive la classe à l’anglaise avec une sportivité brute et émotionnelle. Marque
fétiche du célèbre agent 007, Aston Martin a toujours été indépendante et a
su résister aux différentes difficultés économiques grâce à son aura et à ses
produits d’exception qui sortent du lot. L’Aston Martin V12 Vantage
représente parfaitement la folie britannique, le frisson mécanique et
l’émotion visuelle que l’on est en droit d’attendre d’une telle marque. Nous vous
proposons de partir à la découverte de cette voiture coup de cœur avec cette
très belle édition Carbon Black disponible actuellement.
L’un des secrets du succès des Aston Martin, c’est le design
qui marie élégance et sportivité avec une maîtrise parfaite, permettant
aux différents modèles de traverser les âges sans vieillir. Un autre aspect qui
les distingue au premier coup d’œil est leur calandre typique en forme
de T inversé, présente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Aston
Martin V12 Vantage ne déroge pas à ces règles et se présente même comme la
voiture ultime. Au premier coup d’œil, le charme vous envoûte. Les lignes de la
Vantage, dessinées au début des années 2000 par deux designers de renom, Callum
et Fisker, sont juste parfaites. Ailes galbées, long capot avec habitacle
reculé, lignes tendues et porte-à-faux réduits : les proportions sont idéales.
Pourtant, la voiture a des dimensions contenues, similaires à celles
d’une Porsche Cayman, avec ses 4,38 m de long, 1,865 m de large et seulement
1,241 m de hauteur.
Une ligne magistrale qui traverse les années avec autant
de beauté. La V12 sublime ces traits avec une assiette abaissée de 14 mm et
un kit carrosserie légèrement revu avec un capot à 4 ouïes, une lame avant et
un diffuseur en carbone, des bas de caisses spécifiques issus de la Vantage N24
qui canalisent l’air vers l’arrière pour réduire la portance, et une queue de
canard légèrement rehaussée.
Outre les nombreux éléments en carbone, l’édition Carbon
Black est vêtue d’une peinture métallisée inédite Carbon Black nécessitant
50 heures de traitement. Le luxe se cache dans les détails ! Les jantes
forgées diamantées sont également de la partie. Une version élégante et
sportive qui se fait discrète sur la route tout en attirant la bienveillance et
la sympathie des connaisseurs. Une Aston Martin n’est pas ostentatoire et reflète
une réelle passion pour les automobiles d’exception.
Monter à bord d’une Aston Martin, c’est découvrir une
ambiance unique qui respire le luxe, le sport et le raffinement. Depuis
toujours, les Aston Martin sont produites à la main en Angleterre. Un
artisanat qui fait la différence par rapport aux autres sportives fabriquées à
la chaîne. On retrouve des éléments dignes de l’horlogerie, comme les fabuleux
compteurs en aluminium ou encore la clé en verre sérigraphiée. Les plastiques
sont peu présents et laissent leur place à des matériaux de qualité
comme l’Alcantara, le cuir, le carbone et l’aluminium brut. L’édition Carbon
Black joue sur le thème du noir contrasté avec une sellerie en cuir Obsidian
Black, de magnifiques baquets en carbone-Kevlar, du Piano Black sur la console
centrale et des bas de caisses en noir anodisé accompagnés par une plaque
d’identification du modèle en carbone. Quelle classe ! L’atmosphère est
vraiment unique avec le petit pare-brise très incliné et la planche de bord
enveloppante qui donne un sentiment de cocon sportif et luxueux.
La Vantage n'avait jusqu’alors que proposé des V8
performants et attrayants, mais Aston Martin ne fait jamais les choses comme
les autres. Pour montrer la vitalité de la marque, le constructeur a décidé d’intégrer
au chausse-pied le V12 6.0 L de la DBS.
Un réel exploit qui se dévoile en ouvrant le capot en
carbone. L'espace est restreint, et le V12 descend légèrement vers l’habitacle.
À une époque où les mécaniques disparaissent ou se cachent, le V12 s’affiche
fièrement sous la très belle barre anti-rapprochement. Tel une œuvre d’art, il
est signé par celui qui a réalisé l’inspection finale.
Du grand art qui reprend la fiche technique de la DBS avec
517 ch, 570 Nm de couple pour un 0 à 100 km/h atteint en 4,2 s.
Ce V12 atmosphérique est déjà un argument majeur, mais les
ingénieurs ont eu le bon goût de l’associer exclusivement à une boîte
manuelle à 6 vitesses située à l’arrière, qui transmet toute sa puissance
via un arbre de transmission en carbone aux roues arrière dotées d’un
différentiel à glissement limité.
Ne serait-ce pas la recette parfaite ? En tout cas,
Aston Martin y croit fermement en ayant associé son moteur le plus noble avec
le châssis le plus sportif. Un exploit qui se révèle magique sur la route.
Monter un gros V12 à l’avant pourrait compromettre
l’excellent comportement routier de la Vantage avec moteur V8, mais il ne faut
pas oublier qu’Aston Martin a la passion du sport automobile dans le
sang, avec de nombreuses participations en compétitions et même une victoire
aux 24 heures du Mans en 1959. Les ingénieurs ont donc réussi à compenser
les 100 kg supplémentaires du moteur pour atteindre seulement 50 kg d’écart
avec une V8 Vantage grâce à l’utilisation du carbone, des freins en
carbone-céramique et des jantes forgées. Ils ont même réussi à maintenir un
équilibre presque parfait avec une répartition des masses de 51/49.
En ce jour de printemps ensoleillé, il est l’heure de
comprendre la folie des ingénieurs britanniques. Rien que la procédure de
démarrage est une expérience à part entière, commençant dès l’ouverture
des portes qui remontent légèrement vers le haut. Un détail très élégant qui me
permet de me glisser dans ce cocon de luxe où la position de conduite se trouve
parfaitement, même pour les grands gabarits. Clé en main, j’insère cette
“ Emotional Control Unit ” au centre du tableau de bord en
exerçant une pression. Les 12 bougies s’allument une à une pour enflammer un
mélange qui procure, à travers la double sortie d’échappement, une mélodie
grave et caverneuse qui hérisse les poils.
J’enlève le frein à main situé à gauche du siège et
j’actionne le gros levier de vitesse en aluminium. La première est enclenchée
et, une fois familiarisé avec le point de patinage très haut et la
lourdeur de l’embrayage due au couple important à transmettre, la V12 Vantage
se meut avec facilité. Les passages de rapports supérieurs se font aisément une
fois la voiture lancée, avec des verrouillages fermes et précis et un bon
guidage. Sur le périphérique, l’Aston Martin se montre être une authentique
GT qui se déplace sans effort sur le couple.
L’élasticité et l’allonge du moteur permettent de relancer
sans forcément rétrograder. Le confort d’une GT est toujours présent, même s’il
est légèrement dégradé par la nouvelle suspension à double triangulation,
plus ferme pour encaisser le poids. Le V12 se joue des obstacles avec son
gabarit compact et sa garde au sol assez élevée pour passer les nombreux
ralentisseurs sans encombre. Son pilote s’émerveille des nombreux détails qui
l’entourent. Les compteurs avec le compte-tours inversé et les élégants rétroviseurs
qui offrent une vue imprenable sur les hanches sculptées garantissent une
expérience unique.
À vitesse stabilisée, le V12 émet un doux feulement
parfaitement dosé qui sied à merveille au standing de la voiture, exposant
son charisme avec élégance et sans extravagance. Les tumultes de Toulouse
laissent place aux villages pittoresques et leurs départementales sinueuses et
désertes. 5, 4, 3, 2, la boîte se verrouille, l’aiguille du compte-tours passe
au-dessus des 4000 tr/min ; le moteur et la transmission parfaitement
chauffés délivrent instantanément toute leur force avec le mode Sport
activé qui accentue la réponse. Le V12 se met à gronder furieusement
avec une voix de plus en plus aigüe jusqu’à atteindre les 7000 tr/min. Virage
devant, l’amorce des freins est instinctive avec un mordant immédiat grâce aux
larges disques ventilés en carbone-céramique (398 mm avec étriers 6 pistons à
l’avant et 360 mm avec étriers 4 pistons à l’arrière). Le poids leste le
train avant qui communique allègrement le niveau d’adhérence et suit avec
précision les mouvements de vos mains. À la corde, la remise des gaz se fait
progressive pour garantir une motricité optimale, ou plus rapide pour dessiner
une virgule sur l’asphalte et un sourire sur votre visage. 2, 3, 4 virages,
les enchaînements s’intensifient et l’Aston Martin fait corps avec vous,
parfaitement maintenu dans les baquets. Quand l’horizon devient plus calme, un
constat immédiat se fait ressentir : on ne perçoit pas le surplus de poids,
ni même les 1756 kg. La V12 Vantage paraît parfaitement équilibrée et ne se
décompose à aucun moment sur les petites routes. Certes, sa suspension plus
ferme et ses larges pneus lui font suivre les moindres oscillations du bitume,
mais elle inspire confiance, transmet des émotions et ne demande qu’une
chose : recommencer encore et encore pour profiter d’une harmonie
exceptionnelle entre le V12, le châssis en aluminium rigide et la transmission
qui ne maltraite jamais la motricité, tout du moins sur le sec.
Aston Martin signe ici une machine fantastique qui
regroupe, dans une robe d’une élégance rare et intemporelle, un cocktail de
tout ce qu’un passionné de voitures d’exception attend.
Les doubles ailes sur le capot représentent déjà plus de 110 ans d’histoire, bercée par le sport automobile et le septième art. Sous ce blason se cache un V12 atmosphérique, l’un des moteurs les plus emblématiques de la dernière décennie, avec sa sonorité unique, à la fois puissante mais jamais exubérante. Ce moteur est associé à un châssis compact, très bien réalisé, et à une unique boîte de vitesses manuelle. Un véritable couteau suisse qui vous permettra de traverser les plus belles routes d’Europe en vous procurant un éveil des sens à chaque kilomètre parcouru.
Imparfaite sur certains détails, elle est pourtant bien
plus attachante que certaines voitures germaniques, tout en ayant un
comportement routier génial et une fiabilité éprouvée si l’entretien est
rigoureux.
Une marque légendaire, une fabrication artisanale, un moteur
V12 atmosphérique à la mélodie envoûtante, une architecture propulsion et une
boîte de vitesses manuelle pour moins de 131 000 €. Il n’y a rien
d’autre à ajouter si ce n’est que cette recette ne sera plus jamais reproduite
à l’avenir. Un véritable collector, aux multiples émotions, pour le prix
d’une simple 911 Carrera S. N’hésitez pas à la considérer pour votre futur
projet passion, vous ne serez en aucun cas déçu.