Depuis 2002, le Mans Classic organisé par Peter Auto et
l’ACO vient cultiver les grandes heures de la plus mythique course au monde. Un
événement exceptionnel témoin d’un héritage en sport automobile et d’une
passion pour la compétition.
Un événement qui a su rapidement devenir un incontournable
du calendrier automobile. Là où le sport et la passion règnent, BMW n’est
jamais très loin. Fêtant cette année les 50 ans de sa division Motorsport, BMW
montre plus que jamais que son histoire est indissociable du sport automobile
et donc des 24h du Mans. Il n’est donc pas étonnant de retrouver BMW comme
partenaire majeur du Mans Classic pour la 7ème édition consécutive.
Cette dixième édition était attendue de tous après 4 ans
d’absence à cause de la COVID-19. Le public était sous ébullition, impatient de
retrouver ce qui fait l’essence du Mans Classic. Les chiffres parlent d’eux
même avec plus de 200 000 spectateurs. Un record pour une ode à la voiture
ancienne. Pendant trois jours, on respire, on pense et on vit dans le passé. Il n’y
a qu’à voir du côté des navettes utilisées par les pilotes et les spectateurs. On
a le droit à des balais de Combi, 2CV, Méhari, Jeep de la Seconde Guerre
mondiale et autres autocars d’une époque révolue. Une ambiance inimitable qui
s’apprécie de jour comme de nuit.
Le Mans c’est surtout un vaste festival de la voiture,
d’abord ancienne mais aussi moderne. Dans les paddocks, 750 voitures réparties
sur 10 plateaux attendent de faire rugir leurs moteurs et décrocher le meilleur
temps parmi les 22 courses du weekend.
Un premier arrêt qui permet de découvrir les plus belles
voitures de compétition qui ont un jour, déjà connu la ligne droite des
Hunaudières. Un panel de voitures qui permet de retracer l’ensemble de
l’histoire classique de BMW en compétition.
L’histoire Mancelle débute en 1937 pour BMW avec son premier
engagement. L’icône de l’époque s’appelle 328. Avec son design futuriste et son 6 cylindres 1 971 cm3 de 80 ch, elle va très vite écrire les lettres de
noblesse de BMW en compétition. En 1939, c’est le sacre avec trois voitures
engagées qui ont chacune fini le tour d’horloge avec à la clé une victoire en
catégorie 2 litres. 83 ans plus tard, cinq de ces merveilles étaient engagées
dans le plateau 1.
Quel plaisir pour les yeux et les oreilles de voir des
voitures qui sont aujourd’hui plus habituées au musée qu’au circuit.
La suite de l’histoire, s’écrit plusieurs décennies plus
tard au moment de la création du département Motorsport. La petite équipe de ce
jeune département va créer un modèle qui fera date. La variante compétition des
3.0 CS et CSI, la 3.0 CSL, marque les esprits et symbolise le retour de BMW au
Mans au début des années 1970. Avec quatre victoires dans sa catégorie, elle
reste la BMW la plus titrée au Mans.
En parallèle, un certain Daniel Brillat a engagé en 1975 une
2002 ti entièrement revue par Max Heidegger. Ce préparateur et concessionnaire BMW au Liechtenstein a fait sa réputation avec des préparations de 2002. Il achète à la demande du pilote français, à BMW, un proto de 2002 à moteur F2 qu’il modifie pour les spécificités de la course. En 1975, c’est le sacre et la petite 2002 ti gagne dans sa catégorie devant les 3.0 CSL qui ont abandonné.
Cette même année, voit apparaître la très célèbre tendance
des "Art Car" à l’initiative du commissaire-priseur et gentleman driver Hervé
Poulain. Alexander Calder, Franck Stella, Roy Lichtenshtein et Andy Warhol ont
tous apporté leurs visions de l’art et de l’automobile. Deux 3.0 CSL vont se prêter au jeu avant la nouvelle BMW 320 Groupe 5 en 1977.
L’année 1977 restera la seule participation officielle de la 320 Groupe 5 au Mans avant d'être remplacé en 1979 par la mythique M1 Procar décorée par Andy Warhol. La première voiture à porter le badge M, était très bien
représentée cette année à l’occasion du cinquantenaire. Pas moins de cinq M1
bataillaient sur la piste dont quatre Procar et une très rare Groupe 5. En effet, une fois l'accord pour l'homologation en Groupe 5 obtenu, BMW a revu ses priorités avec son engagement en F1. Seulement deux exemplaires de M1 Groupe 5 seront construits et engagés officiellement en 1981. L’un d’eux, est cet exemplaire aux couleurs du magazine VSD qui a couru à l'époque entre les mains de Bernard Darniche.
Un spectacle incroyable à la fois auditif et visuel avec
leurs livrées iconiques. Comment ne pas craquer pour la M1 aux couleurs de
Motorsport.
La transmission d’un héritage
Les enfants ont aussi pu goûter aux joies du pilotage et se
prendre pour un pilote le temps d’un instant. Le charme du Mans opère avec
l’événement Little Big Mans qui aligne dans la voie des stands, plus de 90
voiturettes thermiques ou électriques reproduisant les légendes du Mans. Les
heureux chanceux avaient l’opportunité de réaliser un départ façon “ Le
Mans ” avant de faire la course jusqu’au Dunlop. Une bonne ambiance
assurée et un rêve éveillé pour tous. Qui n’a jamais voulu, à un âge où on ne
peut pas toucher les pédales, de pouvoir se prendre comme Fritz Hans Wenscher
au volant d’une BMW 328, sur le circuit le plus prestigieux au monde ?
L’histoire de BMW au Mans continue quelques années plus
tard, mais les dernières représentantes n’étaient pas de la partie. Pas de
panique, les fans de la marque à l’hélice pouvaient en prendre plein les yeux,
du côté du village avec le stand BMW qui faisait le lien entre passé et futur
en présentant, sous la forme d'un drapeau tricolore les dernières M240i xDrive et i4
M50 au côté de la mythique M1 en version route cette fois-ci. J’ai presque eu
une overdose de M1 pour cette édition. Bien sûr, c’est de l’humour, on ne se
lasse pas de voir et de revoir cette légende.
Au centre, tel un jouet pour enfant, était présenté la toute
dernière M qui est aussi la toute première de son genre : la BMW M3 Touring.
Quand allier famille et plaisir de conduire est possible dans un style à tomber
par terre.
Non loin de ce stand, la boutique officielle BMW lifestyle
permettait de s’offrir tous les derniers jouets, objets et vêtements pour le
plus grand bonheur de tous.
Le shoping terminé, il était temps de prendre l’une des
navettes en direction de la partie club au centre du circuit. L’une des forces
de cet événement réside dans ces clubs, officiels ou non qui convient leurs
adhérents à se réunir pour cette grande fête de l’automobile. Ici, pas de
distinction d’âge, toutes les voitures sont bienvenues, de la dernière supercar
à l’antique voiture familiale. L’ambiance est conviviale et la diversité dévisse
la tête. Il suffit de lire un chiffre, 8000. C’est le nombre de voitures club.
Incroyable, les pieds s’en souviennent encore tant le circuit est vaste.
On retrouvait bien entendu le BMW club de France qui
présentait plus de 150 BMW. Un véritable showroom à ciel ouvert. Certains
adhérents qui avaient pris l’option ont pu toucher de près au mythe des 24h du
Mans en effectuant une parade le dimanche midi. L’occasion de sortir aussi
l’ensemble des nouvelles M3 et M4 aux multiples couleurs Individual.
C’est sur ce défilé que s’achève la 10ème édition
du Mans Classic avec de nombreux souvenirs en tête et tant d’histoires à
raconter. À n’en pas douter, BMW s’accroche à son patrimoine et à son histoire
en fédérant de nombreux passionnés. Un prochain chapitre va s’ouvrir avec le
retour dans la catégorie reine en 2024. On a hâte !